A mes anges

J'ai souvent parlé de votre grand frère qui a passé 7 mois au creux de mon ventre…

7 mois qui nous ont permis de créer une relation d'amour et de tendresse que même son départ précipité n'a pu effacer....

Mais vous, mes anges partis si tôt... Trop tôt… Vous n'êtes restés avec moi que quelques semaines... Juste le temps pour moi, votre maman, de voir vos petits cœurs, si minuscules, si fragiles, battre. Et puis, vous vous êtes en allés… Sans que, ni les médecins, ni moi, comprenions pourquoi...

Vous étiez si fragiles, votre courte vie n'a duré que 4 ou 5 semaines à peine… Si peu que cette relation d'amour qui devait nous unir a à peine eu le temps de s'amorcer sans avoir le temps de trouver des attaches...

Je vous désirais… autant que votre grand frère et c'est lui qui a dû vous accueillir les uns après les autres... je ne sais même pas si vous étiez fille ou garçon....

Vos courtes vies ne représentent rien pour les autres… Ni pour le corps médical, ni pour la civilisation où nous vivons. Ces personnes qui vous auraient choyés et se seraient attendries devant vos mimiques si j'avais pu vous aider à venir au monde 8 mois plus tard, vous considèrent moins être vivant qu'une plante verte dans leur salon...

Cette société n'est pas faite pour vous, anges qui avez essayé de toutes vos forces de petits êtres de surmonter cette difficulté toujours inconnue qui vous a condamnés si vite...

Longtemps, j'ai cru que je n'avais pas le droit, moi non plus, de vous considérer comme mes bébés... Longtemps, j'ai préféré utiliser les termes médicaux pour parler de vous, de votre court passage dans mon ventre... Mais quel est le terme médical à utiliser pour parler de votre passage dans mon cœur ?!

Aujourd'hui, je ne veux plus renier cet amour que j'ai pour vous mes anges, car vous êtes mes bébés… Nous n'avons pas eu le temps de nourrir notre relation mais dès l'instant où je vous ai su en moi, je vous ai aimés. Et mes larmes ont coulé pour le départ de chacun d'entre vous...

Je vous demande pardon pour ces mois, ces années où j'ai refusé de vous ouvrir mon cœur, par peur... peur de souffrir mais aussi par peur des autres de ceux qui ne comprennent pas...

Aujourd'hui, je vous offre ce lieu où je sais que beaucoup d'autres mamans comprennent… Où je sais que d'autres que moi auront une pensée pour vous, mes 4 anges. Ici vous êtes reconnus pour être ces bébés tant désirés et qui manquent à leur mère…

Je vous aime mes amours et je sais que vous êtes ensemble avec Loïc qui prend soin de vous.

Votre maman aujourd'hui et à jamais...

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email :  nicole.monteville@free.fr

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