Je t’écoute
Je t’écoute ne pas respirer
Je passe mes nuits et mes jours à ne pas te serrer dans mes bras
A ne pas te nourrir, à te sentir à nouveau mourir
tendant les mains vers toi pour t’attirer sur mon sein
Je n’étreins que du vide
Je perds mon souffle à ne pouvoir guetter le tien
Je perds ma vie à ne pas veiller sur la tienne
Je verse des larmes à ne pouvoir consoler les tiennes
Mon silence ne couvre aucun de tes non-cris
Y passerai-je toute ma vie…
Mes rêveries étaient bordées de tous tes possibles,
Et mon chagrin ce jour se traîne, s’égrène
Sur le chemin de ton avenir désormais stérile
Devant ce petit tas de sable où j’ai inscrit ton nom
Je suis comme Saint Exupéry à la recherche de mon petit prince
Mon fils... mon tout petit…
Je cherche des signes de toi dans le bleu du ciel
Dans le froissement des feuilles sous mes pas
Mais le ciel est aussi vide que mon ventre
Et l’automne est déjà là
Fabienne, septembre 2006 au retour à la maison après la naissance de Robin
† Voir les poèmes "Maternité
perdue" et
"L'acrobate"
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