Neel, mon cœur crie ton prénom.
Depuis neuf mois, nous t’attendions tous avec impatience. Tu devais être notre fierté, lien unique entre deux êtres né du fruit d ‘un amour. Toute ma vie, je t’ai attendu et enfin, alors que mon espoir s’amenuisait, le miracle était là : toi petit bonhomme qui de par ta venue dans ce monde avais mis dans nos cœurs joie et bonheur.
Alors que tu n’étais qu’au début de ton évolution, ta mère
et moi t’imaginions déjà rire, pleurer, et même embêter
tes frères et cela nous faisait palpiter. Nous avions tellement hâte
de te sentir contre nous. J’aurais pu être là chaque jour, à
chaque instant de ta vie, partager tes joies, panser tes peines, te dire que,
malgré les difficultés, la vie est belle et qu’elle mérite
d’être vécue.
Seulement voilà, mon petit Neel, tout ne se déroule pas comme
on le souhaiterait. Ce jour final, la date que nous rêvions tes frères,
ta mère et moi, a tourné en tragédie. Certes, tu es venu,
mais ton petit cœur ne battait plus. A ce moment précis, nous avons ressenti
comme une déchirure, des parties de moi venaient de se briser, mon âme,
mon cœur.
A présent, tout mon être me fait mal. Nous sommes déchirés de t’avoir perdu. Sache, mon fils, que jamais tu ne quitteras nos pensées. Nous sommes tous là réunis pour te dire au revoir et que tu ne seras pas seul. Là où le vent te poussera d’un souffle doux et chaleureux, que le soleil brillera rien que pour toi, que les embruns de l’océan ne sont là que pour te rafraîchir et lorsque notre regard se perdra dans l’horizon, nous verrons ton visage se dessiner parmi de beaux nuages duveteux.
Petit être de lumière, les étoiles serons tes guides. Ton
univers est a présent l’infinie grandeur de la voix lactée. Chacun
de nous, dans ce monde, a son départ et quand l’heure sera venue, c’est
avec un sourire que je quitterai les miens pour venir jouer, te prendre par
la main et poursuivre un bout du chemin.
Texte écrit par le papa de Neel,
le jour de son enterrement le 23 mai 2006