Témoignage pour la survie de Clara

 

 

Mon mari et moi même nous sommes mariés le 18 Août 2001.

 

Un mois à peine après cette union, nous apprenions que j'attendais un bébé. Quel bonheur. Les mois passaient, le bonheur grandissait et toute la famille attendait avec impatience la  naissance de notre petite Clara. Tout était prêt car le terme approchait à grand pas.

 

Mais le bonheur a vite laissé la place à l'horreur quand je suis allée consulter à la maternité à 38 SA pour contractions rapprochées.

 

Mon mari et moi pensions que j'allais accoucher mais non. On nous a appris la mort in utero de notre petite Clara. De notre premier enfant. De l'amour de notre amour. De notre joie de vivre.

 

Et là, le temps s'arrête.

 

Le problème c'est que maintenant tout doit aller vite. Il faut accoucher. Etape très dure. Il faut penser aux obsèques. Je me souviens encore de la taille de ce petit cercueil.

 

Je ne peux m'empêcher, presque un an après de pleurer toutes les larmes de mon corps en vous racontant mon histoire. J'ai mal. Mal dans mon corps, dans ma tête dans mon cœur.

 

Cet évènement est arrivé le 2 mai 2002. Clara est née le 3 mai 2002, le jour de la fête de son papa. POURQUOI?

 

En ce moment, nous attendons notre deuxième bébé. Le terme est prévu pour le 21 avril 2003. Je rentre à la maternité le lundi 24 mars pour une surveillance rapprochée et pour un éventuel déclenchement si le col est favorable.

 

Nous avons été suivis par une psychologue pendant un an. J'aimerais dire à tous les parents qui ont vécu le même drame d'en faire autant car parler fait du bien.

 

Je souhaite créer une association sur Chambéry sur la mort périnatale mais je me pose une question. Peut être serait-il possible d'ouvrir une antenne de votre association sur Chambéry ? (voir page anib13.gif "Près de chez vous, les contacts locaux")

 

J'aimerais que ce témoignage fasse partie de votre rubrique car je souhaite faire passer un message à tous les parents qui sont dans notre cas.

 

NON, vous n'êtes pas seuls à vivre cet évènement.

Il ne faut pas s'isoler mais se rencontrer pour ne pas faire de blocage.

A l'époque j'aurai aimé rencontrer des parents endeuillés, capables de me dire que j'aurai d'autres enfants.

 

J'ai eu l'immense joie de connaître une seconde maternité deux mois après mon accouchement. Mais c'est dur.

La panique, la peur, l'angoisse et les pleurs font partie de mon quotidien car je ne pourrai  pas assumer un deuxième drame.

Mais j'ai confiance en mon gynécologue et à la maternité de Chambéry. Les sages femmes sont formidables. Leur accompagnement est remarquable.

 

 

Isabelle

 

 

 

 

 

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