Valentine, notre petite étoile

 

 

Valentine, mon ange …

 

Le Monde s’est écroulé autour de moi le 7 novembre 2006, lorsque cette femme, gynécologue, m’a annoncé, sans même prendre la peine de me regarder : « C’est votre premier bébé ? Eh bien on dirait qu’il est décédé ! ».

 

Début juin 2006, quelle joie lorsque le 2e trait est apparu sur le test de grossesse.  Après 8 longs mois d’attente. Quelle joie d’annoncer ta venue au monde autour de nous pour le mois de février 2007.

 

Au 4ème mois de grossesse, une sage-femme nous a annoncé : « C’est un petit garçon ! ». Ton papa m’a alors caressé le ventre : « Bonjour Jules ! ».

 

Au 5ème mois de grossesse, mon gynécologue, un homme extraordinaire, a été formel : « C’est une petite fille ! ». QUELLE SURPRISE ! Ton papa et moi avons décidé de t’appeler Valentine.

 

Et puis le soir est venu j’ai senti un premier coup de pied. J’étais déjà si fière de toi. Enfin je me sentais si bien. J’avais tellement hâte que tu arrives et surtout que ton papa te rencontre.

 

Puis vient le mois de novembre (5 mois et demi de grossesse). Je vais au lit avec d’horribles douleurs dans le haut du ventre. Je pensais simplement avoir mal à l’estomac.

 

Quelques jours passèrent et je ne te sentais plus bouger. Et puis j’ai entendu ce que je ne voulais surtout pas entendre : tu étais partie. Ces maux de ventre, c’était ta manière à toi de me dire « au revoir maman ».

 

Le gynécologue a déclenché l’accouchement le lundi soir et le mardi matin, le 07 novembre, date que je ne n’oublierai jamais, je t’ai mise au monde. Tout s’est passé si vite. Je t’ai délivrée pour que tu puisses continuer ton chemin vers un monde plus paisible, sans souffrance.

 

Ton papa, ne lui en veux pas, n’a pas pu nous accompagner, mais ta mamie, auxiliaire de puériculture, est restée avec nous. J’ai espéré jusqu'à la dernière seconde que tu vives, qu’ils se soient trompés. C’était le moment le plus tragique et le plus beau à la fois de toute ma vie.

 

Quelques heures après, la sage-femme t’avait habillée et mise dans le petit nid d’ange que mamie t’avait offert. Tu es si belle ! Mes premiers mots : « Pardonne moi ma puce. »

 

Le 13 novembre, nos dernières paroles : « Au revoir poupette, nous t’aimons très fort .» Puis ton papa a déposé tes cendres dans la mer, juste en face de notre fenêtre, là nous pourrions te voir tous les jours, pour que tu reposes en paix, dans le plus parfait des mondes.

 

Les résultats de l’autopsie sont arrivés. Tu avais une malformation du diaphragme, qui aurait laissé de graves séquelles si tu étais née en février. Peut être n’as-tu pas voulu nous faire souffrir, et ne pas souffrir toi-même.

 

Depuis, je vois une étoile par la fenêtre, au dessus de la mer. Tu veilles sur nous ma puce, tu es avec nous.

 

Je regarde sans cesse tes petites empreintes, tes photos, tu nous manques.

 

Dans cette tragique histoire, merci ma puce de m’avoir fait passer les 5 plus beaux mois et demi de ma vie.

Tu resteras toujours dans nos cœurs. On t’aime si fort.

 

 

Emilie et Olivier, avril 2007

email : egonel@neuf.fr

 

 

 

 

 

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